3e édition

Guide pratique de gestion des coopératives d’habitation

Coopératives et Mouvement Chapitre 1 / 2

Chapitre 1

Les coopératives d’habitation

L’article 3 de la Loi sur les coopératives définit la coopérative comme une personne morale regroupant des personnes ou sociétés qui ont des besoins économiques, sociaux ou culturels communs et qui, en vue de les satisfaire, s’associent pour exploiter une entreprise conformément aux règles d’action coopérative. Cette définition s’inspire largement de celle donnée par  l’Alliance coopérative internationale (ACI) dans la Déclaration sur l’identité coopérative.

La Loi définit plus spécifiquement la coopérative d’habitation comme celle qui a pour objet principal de faciliter à ses membres l’accès à la propriété ou l’usage d’une maison ou d’un logement (L.c., art. 220).

Examinons maintenant de plus près les principaux éléments de ces définitions.

Section 1.0

CQCH-Guide_Accueil-intro


Section 1.1

Une personne morale

Capsule vidéo: Coop 101

Au même titre qu’une société par actions (compagnie) ou un organisme sans but lucratif (OSBL), la coopérative est une personne morale, c’est-à-dire une entité dotée d’une personnalité juridique qui lui est propre. Cela lui permet d’être directement titulaire de droits et d’obligations en lieu et place des personnes qui la composent ou qui l’ont créée, soit les membres dans le cas d’une coopérative. 

Le fait que la coopérative soit une personne morale a des implications concrètes, notamment : 

  • La coopérative dispose d’un patrimoine distinct de celui de ses membres. Ainsi, dans une coopérative d’habitation, les membres, individuellement ou collectivement, n’ont aucun droit de propriété sur les biens de la coopérative (ex. : un immeuble à logement). 
  • La responsabilité financière d’un membre est limitée aux montants des parts qu’il a souscrites dans le capital social de la coopérative. Les membres ne sont donc pas responsables des dettes contractées par la coopérative (ex. : emprunt hypothécaire).
  • La coopérative prend des décisions et agit par ses instances, tels l’assemblée générale et le conseil d’administration
  • La coopérative est représentée par ses dirigeants, qui peuvent prendre des engagements en son nom dans la mesure des pouvoirs que la Loi, l’acte constitutif ou les règlements de la coopérative leur confèrent. 
  • En cas de litige avec un tiers (ex. : le propriétaire de l’immeuble voisin ou une municipalité) ou avec un de ses membres (ex. : en cas de non-paiement du loyer), la coopérative intente des recours en son propre nom. Elle est alors représentée par ses dirigeants.
À qui appartiennent les biens d'une coopérative?

Mentionnons également qu’en tant que personne morale, une coopérative d’habitation est assujettie aux différents lois et règlements adoptés par les autorités publiques fédérale, provinciales et municipales, et ce, au même titre qu’une personne physique. Pour en savoir plus sur le cadre légal et réglementaire auquel sont assujetties les coopératives d’habitation, consultez le chapitre 3.


Section 1.2

Un regroupement, une communauté

Une coopérative regroupe des personnes qui ont des besoins économiques, sociaux ou culturels communs. Les personnes regroupées au sein d’une coopérative d’habitation sont ses membres, qui y résident et qui partagent un projet commun pour leur milieu de vie. Les membres forment une véritable communauté qui réfléchit, gère et se prend en charge, individuellement et collectivement.

La Loi disposant qu’une coopérative d’habitation a pour objet principal de faciliter à ses membres l’accès à la propriété ou l’usage d’une maison ou d’un logement, la communauté de besoins qui unit les membres d’une coopérative d’habitation porte d’abord sur les conditions de logement. La coopérative d’habitation va donc principalement réaliser son objet en intervenant sur :

  • La disponibilité des logements : dans un milieu donné, la création d’une coopérative d’habitation va accroître le nombre de logements disponibles, contribuant ainsi à prévenir et à lutter contre les pénuries de logements et la spéculation immobilière.
  • L’abordabilité des logements : une coopérative d’habitation ne cherche pas à maximiser le profit, mais vise plutôt un équilibre entre, d’une part, les intérêts des résidents actuels et futurs et, d’autre part, la viabilité du projet coopératif. Donc, le coût du logement va naturellement tendre vers une plus grande abordabilité. De plus, la très grande majorité des coopératives d’habitation actuellement en activité ont conclu avec les gouvernements fédéral et provincial (SCHL et SHQ) des ententes en vertu de différents programmes d’aide financière, ce qui favorise également l’abordabilité des logements coopératifs. Ces ententes sont communément appelées « conventions d’exploitation ». 
  • La qualité des logements : en raison du contrôle exercé par ses membres, la coopérative d’habitation se donne aussi comme objectif de fournir aux résidents des logements de qualité répondant à leurs besoins.

Au-delà de sa dimension purement économique, la coopérative d’habitation vise à fournir aux résidents un milieu de vie enrichissant et sécuritaire, animé par un esprit communautaire et par des valeurs telles la prise en charge et la responsabilisation des individus, la solidarité, l’équité et la bienveillance.

Enfin, la coopérative d’habitation peut répondre à d’autres besoins sociaux ou culturels communs aux membres. On trouve ainsi des coopératives d’habitation qui choisissent de donner une vocation particulière à leur projet immobilier telle que favoriser le développement durable ou offrir ses logements à des clientèles spécifiques (ex. : des artistes ou artisans, des travailleurs d’une entreprise, des immigrants, des retraités). D’autres encore choisissent d’offrir à leurs membres des services connexes au logement tels des repas en salle manger, des services favorisant le maintien à domicile et des services d’entretien, un accès à un centre de la petite enfance. 


Section 1.3

Une entreprise collective gérée démocratiquement

Le projet commun que représente une coopérative d’habitation constitue en outre une entreprise. Plus précisément, il s’agit d’une entreprise collective, comme le sont également, par exemple, les OSBL. En tant qu’entreprise collective, la coopérative n’a pas pour finalité de générer des profits ou d’enrichir des investisseurs; elle vise avant tout à servir ses membres. 

Les coopérative: une entreprise différente

Néanmoins, une coopérative d’habitation doit être en mesure d’assurer sa viabilité à long terme et de se développer. C’est pourquoi elle doit être gérée avec rigueur et se conformer à certaines règles. Une saine gestion préserve le bien collectif et contribue au mieux-être des résidents. 

Une des principales caractéristiques qui distinguent la coopérative d’habitation des autres fournisseurs de logements tient au fait que les résidents sont aussi les promoteurs et les gestionnaires du projet d’habitation. Ils en assument le contrôle et l’administration. 

Ce contrôle sur les affaires de la coopérative est exercé démocratiquement par les membres, en ce sens que chacun d’entre eux dispose d’un pouvoir égal (un membre = un vote) dans les décisions importantes. De plus, les membres ont tous l’occasion de s’impliquer dans l’administration et la gestion de l’entreprise coopérative, par exemple en participant activement aux assemblées, en siégeant au conseil d’administration ou en contribuant aux travaux et activités de différents comités. 

Organigramme coopérative d'habitation
Organigramme coopérative d’habitation

Le caractère démocratique de la coopérative découle par ailleurs des exigences imposées à ses administrateurs en ce qui a trait à la transparence de leur gestion. Le conseil d’administration, composé majoritairement de membres résidents, doit en effet rendre compte de sa gestion, notamment dans le rapport annuel de la coopérative et lors d’une période de questions à l’occasion de l’assemblée annuelle

Une formule qui se distingue

Les coopératives d’habitation ne sont pas des habitations à loyer modique (HLM). Celles-ci appartiennent à l’État (par l’entremise des offices d’habitation) et offrent exclusivement des logements sociaux subventionnés. Les coopératives d’habitation, pour leur part, appartiennent à leurs membres résidents et offrent du logement communautaire, où on trouve une minorité de logements subventionnés.

Les coopératives d’habitation se distinguent également des propriétés privées traditionnelles qui ont pour finalité première de générer des bénéfices au profit des investisseurs ou des propriétaires, alors que les coopératives ont pour objet principal de répondre aux besoins de leurs membres en matière d’habitation.

Enfin, les coopératives d’habitation ne sont pas non plus des OSBL d’habitation, même si ces deux formules sont toutes deux des entreprises collectives. Dans une coopérative d’habitation, les décisions sont obligatoirement prises par les résidents qui en sont membres, par l’entremise de l’assemblée générale et le conseil d’administration. Dans le cas des OSBL, la participation des résidents aux décisions n’est pas garantie et s’avère souvent plus limitée. De plus, les OSBL d’habitation offrent le plus souvent des logements destinés à des clientèles spécifiques, ce qui n’est pas le cas dans la très grande majorité des coopératives d’habitation.

Tableau comparatif coop, OSBL et compagnie

Section 1.4

Des valeurs et des principes coopératifs reconnus à travers le monde

Autre trait distinctif important de la formule coopérative : elle se fonde sur des valeurs et des principes porteurs d’épanouissement des individus, de progrès social et de développement économique. Ces valeurs et principes représentent un héritage légué il y 175 ans par les Pionniers de Rochdale, considérés comme les fondateurs des coopératives modernes Voir le chapitre 2 . La Déclaration sur l’identité coopérative, présentée ci-dessous, précise les valeurs et principes coopératifs que partagent les coopérateurs partout dans le monde.

 

Déclaration sur l’identité coopérative

(Alliance coopérative internationale (ACI))

Définition d’une coopérative

Une coopérative est une association autonome de personnes volontairement réunies pour satisfaire leurs aspirations et besoins économiques, sociaux et culturels au moyen d’une entreprise dont la propriété est collective et où le pouvoir est exercé démocratiquement.

Valeurs coopératives

Les valeurs fondamentales des coopératives sont l’autonomie, la responsabilité, la démocratie, l’égalité, l’équité et la solidarité. Dans la tradition de leurs fondateurs, les membres des coopératives croient en des valeurs éthiques d’honnêteté, de tolérance, de responsabilité sociale et d’altruisme.

Principes coopératifs

Les principes coopératifs sont des lignes directrices qui permettent aux coopératives de mettre leurs valeurs en pratique.

1. Adhésion volontaire et ouverte à tous

Les coopératives sont des organisations fondées sur le volontariat, ouvertes à toutes les personnes aptes à utiliser leurs services et désireuses d’accepter les responsabilités inhérentes à leur qualité de membres, sans discrimination liée au sexe, à l’origine sociale, à la race ou à une appartenance politique ou religieuse.

2. Contrôle démocratique exercé par les membres

Les coopératives sont des organisations démocratiques dirigées par leurs membres qui participent activement à l’élaboration des politiques et à la prise de décisions. Les hommes ou femmes élus comme représentants sont responsables devant les membres de l’organisation. Dans les coopératives de premier niveau, les membres ont des droits de vote égaux (un membre, une voix). Les coopératives d’autres niveaux sont également organisées de manière démocratique.

3. Participation économique des membres

Les membres contribuent équitablement et contrôlent démocratiquement le capital de leur coopérative. En principe, au moins une partie de ce capital est la propriété commune de la coopérative. Les membres ne bénéficient que d’une rémunération limitée du capital souscrit comme condition de leur adhésion. Les membres répartissent les excédents à tout ou partie des objectifs suivants : développement de leur coopérative, éventuellement par la constitution de réserves dont une partie au moins devra être indivisible; ristournes aux membres en fonction de leur volume de transactions et soutien à d’autres activités approuvées par les membres.

4. Autonomie et indépendance

Les coopératives sont des organisations autonomes d’entraide gérées par leurs membres. La conclusion d’accords avec d’autres organisations, y compris des gouvernements ou la recherche de capitaux à partir de sources externes, doit s’effectuer de manière à préserver le contrôle démocratique de l’organisation par ses membres et à maintenir son autonomie coopérative.

5. Éducation, formation et information

Les coopératives fournissent à leurs membres, représentants élus, dirigeants et employés la formation requise pour pouvoir contribuer efficacement au développement de leurs coopératives. Elles informent le grand public, et notamment les jeunes et les leaders d’opinion, de la nature et des avantages de la coopération.

6. Coopération entre coopératives

Les coopératives offrent les meilleurs services à leurs membres et renforcent le mouvement coopératif en travaillant ensemble au sein de structures locales, nationales, régionales et internationales.

7. Engagement envers la communauté

Les coopératives travaillent au développement durable de leurs communautés conformément aux politiques approuvées par leurs membres.

 

Plusieurs principes coopératifs se traduisent concrètement dans les règles de fonctionnement prévues dans la Loi sur les coopératives. De plus, l’article 4 de cette loi énonce des règles d’action coopératives.

Comment vivons-nous les principes coopératif?

Section 1.5

Qui réside dans les coopératives d’habitation?

Les coopératives d’habitation favorisent et prônent la mixité socioéconomique des clientèles. Hommes, femmes, travailleurs, retraités, étudiants, aînés ou personnes vivant avec un handicap, immigrants, chercheurs d’emploi, parents d’une famille monoparentale… les membres de coopératives d’habitation proviennent de multiples horizons et présentent des profils diversifiés. Voici quelques caractéristiques des membres et des ménages qui vivent en coopérative au Québec :

  • Plus de 6 membres de coopératives d’habitation sur 10 sont des femmes;
  • L’âge moyen des membres est de 54 ans;
  • Environ le tiers des membres sont âgés de 65 ans et plus;
  • Près d’un résident sur cinq est issu de l’immigration;
  • Les ménages coopératifs sont composés de 46 % de personnes vivant seules, de 17 % de couples avec enfant, de 16 % de couples sans enfant et de 14 % de familles monoparentales;
  • Près du tiers (31 %) des ménages coopératifs comptent au moins un enfant;
  • Le revenu moyen des ménages résidant en coopérative se situait à 32 000 $ en 2016;
  • Près de 4 ménages coopératifs sur 10 avaient en 2016 un revenu familial inférieur à 20 000 $;
  • En 2017, il en coûtait en moyenne 535 $ par mois pour un logement coopératif comptant deux chambres à coucher (4 ½ pièces), comparativement à 751 $ pour un logement comparable sur le marché locatif privé traditionnel;
  • 31 % des ménages coopératifs bénéficient d’une forme ou d’une autre de subvention au logement;
  • En moyenne, les résidents des coopératives d’habitation y habitent depuis 9 ans.
Enquête sur le profil socioéconomique des résidents de coopératives d’habitation

Section 1.6

Les catégories de coopératives

La Loi sur les coopératives distingue cinq catégories de coopératives, définies en fonction de leurs objectifs et du type de membres qu’elles admettent : 

  • Coopérative de consommateurs;
  • Coopérative de producteurs;
  • Coopérative du travail;
  • Coopérative de travailleurs actionnaires;
  • Coopérative de solidarité. 

En plus des dispositions s’appliquant à toutes les coopératives, la Loi prévoit certaines règles spécifiques à chacune de ces catégories.

On trouve des coopératives d’habitation dans deux catégories : les coopératives de consommateurs et les coopératives de solidarité. Les article 220 à 221.2.10 de la Loi portent spécifiquement sur les coopératives d’habitation.

En savoir plus les coopératives de solidarité en habitation

Section 1.7

Les différents modèles de coopératives d’habitation

Chaque coopérative d’habitation est différente, modelée par la volonté et les besoins des personnes qui l’ont mise sur pied, qui y vivent et qui en assument la gestion. On distingue toutefois trois principaux modèles.

Les règles et les pratiques énoncées dans le présent guide s’appliquent à tous les modèles de coopératives d’habitation. Lorsque nécessaire, des précisions, distinctions ou adaptations seront apportées selon les différents modèles.

1.7.1. - Coopérative d’habitation locative – catégorie consommateurs

Ce modèle représente la très grande majorité des quelque 1 300 coopératives d’habitation en activité au Québec. On peut résumer son fonctionnement comme suit :

  • Seules les personnes qui ont conclu un bail de logement avec la coopérative peuvent en être membres;
  • La coopérative est propriétaire du terrain et des bâtiments. Elle loue les logements principalement à ses membres;
  • Les administrateurs de la coopérative sont élus parmi ses membres. La coopérative peut toutefois prévoir dans ses règlements la présence d’administrateurs non membres, sans toutefois que ces derniers ne représentent plus du tiers des sièges au conseil d’administration.

1.7.2. - Coopérative de solidarité en habitation

On trouve actuellement au Québec une trentaine de coopératives de solidarité en habitation, principalement destinées à des personnes aînées.

Cette formule se distingue des coopératives d’habitation locatives – catégorie consommateurs – principalement par la diversité de son membership (ou sociétariat). Une coopérative de solidarité peut, en effet, admettre trois catégories de membres, soit (L.c., art. 226.1) :

  • Des membres utilisateurs : les personnes physiques qui utilisent les services offerts par la coopérative (les locataires);
  • Des membres travailleurs : des personnes physiques œuvrant au sein de la coopérative (les employés de la coopérative);
  • Des membres de soutien : toute autre personne ou société qui a un intérêt économique, social ou culturel dans l’atteinte de l’objet de la coopérative (il peut s’agir, dans certains cas, d’un parent ou d’un proche du résident, ou encore d’une personne physique ou d’une organisation qui apporte un soutien financier ou autre à la coopérative).

Une coopérative de solidarité doit compter des membres dans au moins deux de ces trois catégories.

Au moins les deux tiers des administrateurs de la coopérative doivent provenir des membres utilisateurs. Toutefois, les membres travailleurs et les membres de soutien ont chacun le droit de faire élire au moins un administrateur au conseil d’administration.

Les coopératives de solidarité

1.7.3. - Coopératives de propriétaires

Les premières coopératives d’habitation québécoises, dites « de construction », permettaient à plusieurs personnes ou familles de se regrouper pour construire leur maison en faisant des économies sur les matériaux et la main-d’œuvre. 

Histoire du mouvement

Des groupes ont par la suite expérimenté diverses formules de coopératives favorisant l’accès à la propriété. Il s’agissait toutefois, en général, d’initiatives isolées qui n’ont pas fait l’objet d’un développement structuré et pérenne au sein du Mouvement québécois des coopératives d’habitation (Mouvement).

Au cours des récentes années, le Mouvement a développé un modèle de coopératives de propriétaires et continue d’en faire la promotion. Plusieurs projets ont été réalisés ou sont en voie de l’être. Ce modèle a vocation à connaître un certain essor au cours des années à venir, notamment en raison des économies qu’il procure aux acheteurs lors de l’acquisition. 

Nous résumons ici les grandes lignes du montage immobilier et juridique propre à cette formule :

  • Le Fonds Coop Accès Proprio (FCAP), un OSBL créé par le Mouvement, acquiert le terrain sur lequel l’ensemble immobilier coopératif est ou sera construit. Le FCAP demeure propriétaire du terrain à perpétuité;
  • Le FCAP cède à la coopérative le droit d’utiliser le terrain et d’y construire un ou des immeubles à logements. La coopérative verse en retour une redevance au FCAP;
  • La coopérative est propriétaire de l’ensemble immobilier qui est divisé en copropriété divise (condominium);
  • La coopérative cède aux membres propriétaires un droit d’usage (usufruit) sur les logements;
  • Si un membre décide éventuellement de vendre son logement, c’est la coop qui rachètera sa propriété en fonction d’un prix dont les modalités sont déterminables à l’avance;
  • La coopérative revend par la suite le logement à un nouveau membre;
  • Le profit ou gain en capital réalisé lors de la revente est réparti, selon un pourcentage préétabli, entre le FCAP, la coopérative et l’ex-membre qui a vendu son logement. 

Pour en savoir plus au sujet des coopératives de propriétaires, communiquer avec votre fédération ou avec la CQCH.


Section 1.8

Une formule avantageuse

Devenir membre d’une coopérative d’habitation procure plusieurs avantages, notamment : 

  • Un logement abordable, en bon état et répondant aux besoins des personnes qui y résident; 
  • Une sécurité d’occupation à long terme; 
  • La possibilité de contrôler ses conditions de logement en participant aux décisions concernant la gestion associative, immobilière et financière de la coopérative; 
  • La capacité de bâtir une communauté enrichissante basée sur des relations de bon voisinage et des projets communs; 
  • La possibilité de choisir ses voisins;
  • La possibilité d’acquérir de nouvelles connaissances qui serviront dans d’autres aspects de la vie; 
  • La conviction de participer à un projet bénéfique pour soi-même et les autres et d’être reconnu pour son engagement.
Capsule vidéo

Section 1.9

2012 : année internationale des coopératives

En déclarant l’année 2012 année internationale des coopératives, l’Assemblée générale des Nations Unies a mis en évidence la contribution des coopératives pour le développement économique et leur impact pour la lutte contre la pauvreté, la création d’emplois et l’intégration sociale.

2012: année internationale des coopératives

À l’occasion de la journée internationale des coopératives en 2011, Ban Ki-moon, alors secrétaire général des Nations Unies (ONU), déclarait : « Se fondant tout particulièrement sur la notion de valeurs, les coopératives ont montré qu’elles constituaient un modèle commercial, robuste et viable, susceptible de prospérer même pendant les périodes difficiles. Ce succès a contribué à empêcher de nombreuses familles et communautés de sombrer dans la pauvreté. »


POUR EN SAVOIR UN PEU PLUS …

À la fin de chaque chapitre, vous trouverez des références documentaires, sites Internet, etc. qui permettent d’approfondir certains sujets abordés. Nos suggestions pour le chapitre 1 :

Quentin Jeandeau, Nabila Ouchene, Eric Brat, Inmaculada Buendia Martinez, Institut international des coopératives Alphonse-et-Dorimème-Desjardins HEC Montréal, 2019, INNOVATION L’Entreprise coopérative par et pour les milléniaux, 40 p.

La diversité des coopératives d’habitation s’affiche sur le Web. Quelques exemples : 

Coopérative d’habitation du Faubourg (Québec)

Coopérative d’habitation Place du Collège (Longueuil)

Coopérative d’habitation des Cantons de l’Est (Sherbrooke)

CHAPITRE 2

Le mouvement des coopératives d’habitation